• Pélussin
  • ‘No Rose’ : dans la tempête, pas de rose mais un bouquet de bleuets

‘No Rose’ : dans la tempête, pas de rose mais un bouquet de bleuets

Quand un petit groupe de résidents de la maison des Bleuets, au cœur de l’épisode cévenol et de son déluge dévastateur du 17 octobre 2024, trouve refuge à la Maison Gaston Baty… Reçus en urgence, ils ont été accueillis par L’Ateuchus et ont pu y attendre en bonne compagnie l’apaisement de la tempête.

Geste salutaire. Solidarité. Consolation dans la tourmente…

Dans le déchaînement des pluies et le chaos provoqué par les inondations, les artistes, se mobilisant aux côtés de la municipalité et de la population, sont venus en aide à un groupe d’anciens qui a dû quitter la résidence des Bleuets pour la soirée et la nuit. Ces aînés ont pu passer une soirée tranquille, au sec, en compagnie des membres de L’Ateuchus, à la Maison Gaston Baty. Ils ont noué ou renforcé les liens avec la troupe qui avait réalisé cet été une résidence artistique aux Bleuets. Ils ont échangé autour du temps qui passe, dans une ambiance apaisante, malgré la tourmente.

L’événement climatique bouleversant va laisser des traces durables sur le terrain et dans les esprits, demander de patients nettoyages, réparations et reconstructions. Pourtant, ce moment passé à la Maison Gaston Baty donnera au souvenir une autre signification, faite aussi de solidarité et de partage. En réciprocité, tous se sont apportés mutuellement, car la solidarité et le lien tissé « fonctionnent » dans les deux sens. Nous avons tous quelque chose à offrir et quelque chose à recevoir.

Le calme est revenu, le soleil aussi, mais nous savons maintenant combien nous sommes vulnérables lorsque les éléments se déchaînent. Les humains luttent et se redressent, mais beaucoup en garderont la marque cuisante… Dans ces moments, le secours aux plus fragiles, les mains tendues, l’entraide, prennent un sens particulier, évident et salvateur. Dans la réalité quotidienne de la réparation, les gestes solidaires sont forts et portent loin.

Alors, si le spectacle « No Rose » avait été annulé, c’est autre chose qui s’est passé pour le groupe accueilli, quelque chose d’essentiel et de protecteur. Quelque chose de l’ordre du « vivre ensemble ».