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L’histoire de la commune
Des traces anciennes
Des peuplades antiques étaient autrefois installées sur le territoire qui constitue aujourd’hui la commune de Pélussin. Elles ont laissé derrière elles des sites mégalithiques, pierres à cupules, menhir, cabane, vieux chemin…
Moyen-âge et conquête romaine
Depuis des temps immémoriaux, les déplacements, invasions ou migrations suivent la vallée du Rhône.
Les invasions incitèrent toujours les riverains à remonter les pentes du Pilat pour se protéger dans les montagnes. Ils nous ont laissé, entre autres vestiges, les enceintes du château Bélise et des Trois-Dents.
La position stratégique de Pélussin sur les hauteurs de la vallée du Rhône intéressa très vite les Romains déjà fixés sur Vienne. Des pièces de monnaie, des objets en grès, une voie romaine, témoignent d’une présence romaine importante. La « Villa Viriaca », appartenant d’abord à la riche famille Virius de Vienne, deviendra le château fort de Virieu, le « Castrum Viriacum ».
Une légende indique que Pilate, banni et exilé à Vienne, serait venu dans le Pilat pour y mourir.
Une autre belle légende rapporte que les chrétiens de Lyon, persécutés à partir de 177, emportant avec eux une statue de la Vierge, vinrent se réfugier dans une grotte à Pulicinus ultra Rhodanum (Pélussin). Ce serait l’origine de Notre-Dame-Soubs-Terre et de Pélussin.
L’église de Vienne instaure un prieuré sur ce site qui devient un centre de pèlerinage.
De l’époque romaine, le Pilat hérite de la culture de la vigne, des pruniers, des châtaigniers, des pêchers et des cerisiers.
Pélussin, terre convoitée
À la fin du premier millénaire, les grands et puissants seigneurs du Jarez, convaincus que l’avenir était aux grandes voies commerciales, s’installèrent à Virieu pour contrôler le passage qui relie l’axe rhodanien à la voie navigable de la Loire.
À la suite des seigneurs du Jarez, les familles De Varey, De Fay, De l’Estang, De Grolée, De Senozan, De Tallayrand-Périgord furent successivement seigneurs de Pélussin, avant que la comtesse de Noailles, dernière héritière des domaines, ne les cède à un marchand de biens en 1813.
En 1793, lors de leur création, les tous nouveaux départements de l’Ardèche, du Rhône et de la Loire se disputèrent la région de Pélussin. C’est au département de la Loire que le canton fut finalement rattaché.
Un pays de tisseurs
L’histoire de Pélussin, c’est encore et surtout l’histoire des travailleurs.
Au XVe siècle, Pierre Benaÿ, artisan originaire de Bologne fuyant – dit-on – les persécutions de la Saint-Barthélemy, vint se cacher à Virieu, amenant avec lui un nouveau moulin à tordre la soie. Ce fut l’origine d’une grande aventure industrielle : le moulinage, qui allait rayonner pendant deux siècles sur toute la région.
Les marchands soyeux lyonnais, séduits par la qualité du travail des mouliniers pélussinois, s’intéressèrent à la région, achetèrent nombre de petits domaines et créèrent à leur tour des fabriques, assurant ainsi le travail aux femmes et aux filles des petits agriculteurs.
En 1846, plus de 16 000 mûriers étaient recensés à Pélussin et en 1850 les moulinages employaient plus de 2 000 personnes.
Au XIXe siècle, une « guerre de clochers »
L’église paroissiale de l’époque, située Place Notre-Dame et dite « du quartier du bas », devint trop petite pour accueillir tous les habitants. On voulut donc en construire une autre, plus vaste et plus centrée, au lieu-dit « Les Croix ». Les deux quartiers, Virieu et Notre-Dame, s’affrontèrent alors violemment et, en 1848, les forces de l’ordre durent intervenir pour éviter le pire. Dès lors, deux églises et deux paroisses distinctes régirent la commune.
Cette crise, appelée encore aujourd’hui guerre des clochers, alimenta une rivalité entre « gens du haut » et « gens du bas » qui dura plus d’un siècle.
À partir du XXe siècle
La construction de nouvelles routes, la création du « Tacot », le petit train qui reliait Pélussin à Saint-Étienne, puis à Maclas par le viaduc, ainsi que l’implantation des machines à vapeur permirent à l’industrie de la soie de connaître un dernier élan avant son déclin à l’issue de la guerre 14-18.
Les Esses
Contrairement à ce qu’on pourrait penser, le petit chemin en zig-zag appelé « les Esses », qui relie les anciennes usines des Rivières à la place des Croix n’est pas très ancien. Il n’existait pas en 1840, au moment de la création du premier plan cadastral. C’est l’évolution des ateliers de moulinages industriels qui fut à l’origine de la création des Esses.
Au XVIIe et XVIIIe siècles, la plupart des ateliers se trouvaient à Virieu, rassemblés autour du vieux château, et alimentés, pour ceux qui tournaient à la force hydraulique, par le bief de Virieu. Les moulins, trop rapprochés les uns des autres, ne permirent pas les agrandissements que nécessitait l’essor de la production soyeuse.
Au XVIIIe siècle, les grandes familles de mouliniers qui avaient déjà construit des ateliers dans la rivière pour mieux utiliser l’eau, s’intéressèrent très vite aux nouvelles chaudières à vapeur qui permettaient d’entraîner les moulins à soie toute l’année, sans se soucier du niveau des eaux du ruisseau. Ils firent alors construire des usines dont nous voyons aujourd’hui les ruines, avec des cheminées pour les locomotives à vapeur. Ce fut la période de plein essor de la soierie pélussinoise. Mais les moulinières, les mécaniciens, les commis en soie habitaient encore Virieu et devaient donc aller travailler en passant par le vallon.
En parallèle, en 1848, après quelques incidents et contestations, la nouvelle église des Croix fut construite et la place du même nom fut créée sur un terrain accidenté et rocheux. À l’instigation du maire de l’époque, Jullien du Colombier, des commerces et des maisons se construisirent autour de la nouvelle place. Une agglomération était née, à mi-chemin entre Virieu et le quartier Notre-Dame. En quelques décennies, les commerçants, les ouvrières, les marchands de soie et les artisans façonniers s’y installèrent et le quartier devint très peuplé. Les usines les plus importantes étant aux Rivières, on observait un perpétuel va et vient entre le bourg et les usines. Pour aller plus vite, on descendait et on remontait en prenant tout droit à travers la pente, plutôt que d’aller faire le grand tour par la route de Maclas.
Au cours des années, sans doute les utilisateurs – ou la municipalité d’alors – aménagèrent-ils dans cette pente si fréquentée le sentier et construisirent-ils les murettes et les escaliers que nous connaissons.
Du grand hôtel du Mont Pilat à l’hôtel brûlé
L’hôtel du Mont Pilat – appelé « station climatique » – était situé à 1 270 mètres d’altitude, au lieu-dit « La chaux de l’Égallet ». Sa construction commença en 1896. Il était destiné à rivaliser avec le célèbre établissement de Rig.
Le bâtiment de trois étages comprenait une aile adossée à un corps plus élevé, de section carrée, qui se terminait par un toit pointu. Sous les combles de ce toit, se trouvait une chapelle dédiée à la Vierge Marie.
Il reçut ses premiers convives le 19 mai 1898 pour le banquet annuel du club alpin de Lyon. Inauguré le 9 juillet 1898, « l’hôtel sanatorium », comme on le nommait à l’époque, comptait 35 chambres et 109 fenêtres. En 1903, une seconde aile, aussi grande, fut construite symétriquement à la première. Ceci porta la capacité d’accueil de l’hôtel à 120 lits.
De la gare de Chavanay à l’hôtel, il fallait compter 18 km dont la moitié dans les bois, soit environ 3 heures de voiture à chevaux. La clientèle était composée de riches industriels et de membres des cours royales d’Europe.
En 1904, le sanatorium devint « station climatérique ». L’hôtel avait alors l’électricité, le chauffage central, le téléphone, l’eau courante, les sanitaires, des billards, un terrain de tennis, une chambre noire pour les photographes, un garage, une chapelle…
En 1914, la guerre annonça la fin du grand hôtel. Le 4 juillet 1920, l’hôtel fut racheté par un entrepreneur stéphanois de transports automobiles et en 1931, un mystérieux incendie ravagea les bâtiments, ne laissant que des ruines. Par mesure de sécurité, celles-ci furent rasées en 1999.
Une plaque d’information permet aux touristes de passage à la chaux de l’Egallet de situer l’endroit où se trouvait le majestueux établissement. Car, en moins d’un siècle, la nature a repris ses droits…
L’eau minérale de Virieu
Le thermalisme et les eaux minérales sont connus depuis l’antiquité. Les préhistoriens ont pour leur part constaté que parmi les sources recensées, beaucoup se trouvent dans le voisinage. Au moment où nos ancêtres se sont sédentarisés, auraient-ils choisi l’emplacement pour leur proximité à des sources guérisseuses ou qu’ils estimaient bénéfiques ?
Certains prétendent qu’ils divinisaient les sources… Il est vraisemblable que nos ancêtres croyaient aux vertus de certaines eaux et aux maléfices de quelques autres. Les romains créèrent de nombreuses stations thermales. Les rois de France et les empereurs faisaient de nombreuses cures et buvaient de l’eau de source minéralisées. L’eau, centrale, vitale, à toutes les époques de l’histoire jusqu’à nos jours…
Une source minéralisée
Depuis quand cette source existe-t-elle et est-elle à l’origine de l’implantation du château sur le site de Virieu ? Elle fut découverte ou redécouverte en 1866 par Monsieur Auger dans sa propriété de Virieu. Autorisée par l’Académie de médecine le 27 avril 1876, elle fut exploitée jusqu’à l’approche de la guerre de 14-18. Elle était installée dans les caves sous la vieille halle de Virieu où l’on peut encore voir des traces de son utilisation passée.
Dans l’arrondissement de Saint-Étienne, il n’existe pas d’autres sources minérales, comme celles de Montrond.
Bien que peu minéralisée par rapport aux sources concurrentes, l’eau de la source de Pélussin, très ferrugineuse, était conseillée par le corps médical pour traiter les chloroses et les anémies ainsi que pour faciliter la digestion. Mais la source était de faible débit et ses promoteurs eurent dès le départ des difficultés avec la distribution de son eau , ce qui entraîna des aléas financiers qu’ils ne réussirent jamais à surmonter vraiment. Plusieurs sociétés d’exploitation se succédèrent pendant la trentaine d’années que dura sa commercialisation. L’eau fut appelée successivement : Source Mont-Pilat, Source des Eaux Minérales de Pélussin…
L’un des gérants, Monsieur Brun, de Pélussin, fut un précurseur : il lança une fabrication de boissons gazéifiées, très semblables à nos sodas d’aujourd’hui. Mais notre région vinicole n’était pas préparée à accepter ces nouvelles boissons et vendre à Lyon et Saint-Étienne supposait à l’époque des coûts de transports élevés.
Les eaux minérales du Mont-Pilat sont bien connues d’aujourd’hui car les exploitants éditèrent, à titre de publicité, des cartes postales caricaturant les hommes politiques de l’époque. Elles valent aujourd’hui très cher et contribuent à la renommée du Mont-Pilat et de Pélussin !
Cristal du Mont-Pilat
Les deux forages furent réalisés jusqu’à 110 mètres de profondeur, autour d’une fracture géologique orientée d’ouest en est, passant sous la Croisette et le quartier de Virieu.
Les indices favorables repérés par le bureau d’études ANTEA ne furent pas validés par l’expérience. Très peu d’eau y fut trouvée. Cette information a levé tous les doutes sur les possibilités de relancer l’exploitation des Eaux Minérales Cristal du Mont-Pilat.
En 1995, la mairie de Pélussin décida de faire réaliser des forages d’essais pour vérifier la présence ou non d’eau minérale au quartier de Virieu.
À l’époque, il fallut donc se résoudre à abandonner tout projet d’implanter une usine d’embouteillage et de redémarrer l’exploitation de la source d’eau minérale autorisée par l’Académie de Médecine en 1876.
La chapelle Sainte-Marie-Madeleine
Au XVIIe siècle, au cœur de la forêt communale de Pélussin, Catherine de Morge fit construire un ermitage pour accueillir Frère Laurent Drouault, le premier ermite du Pilat. Il fut rejoint par le père Paul de Gévaudan en 1650, puis en 1660 par le père Jean Bruzeau qui lui succéda et fonda une communauté.
La petite communauté de la Madeleine s’accrut progressivement au fil des années et forma une congrégation prenant pour modèle les anciens solitaires d’Égypte. Ses actions bienfaitrices résonnèrent dans tout le pays : “La plus grande partie du temps, les ermites s’emploient à la lecture, à l’oraison et aux conférences. L’autre étant destinée aux ouvrages manuels pour pourvoir à leur subsistance. Les frères sont obligés de faire la quête et vivre d’aumône corporelle et spirituelle en consolant et visitant les affligés ou en instruisant les ignorants” (Voyage au Mont Pilat du Dr Francus – 1788).
En 1674, le père Bruzeau quitta Pélussin et fonda la communauté d’ermites de Saint-Montant en Ardèche. Le père Hilarion lui succèda et mourut en 1702. Cette année-là, la chapelle de la Madeleine fut rattachée à la paroisse de Pélussin. Elle fut bénie par le curé Perret de Pélussin par la volonté de l’archevêque de Vienne. Le dernier ermite connu, le frère Joseph, fut reçu en 1719. On sait que des réparations eurent lieu en 1801 puis, pendant quelques années, la chapelle fut sous la protection bienfaitrice de bénévoles en mission qui lui redonnèrent vie.
Jusqu’au milieu du siècle dernier, la chapelle resta un lieu de pèlerinage. Avant la fête de l’Ascension, à l’occasion des rogations*, une procession avait lieu à la chapelle. Deux fois l’an, des célébrations s’organisaient : le 22 juillet, on priait sainte Marie-Madeleine pour sa fête et le 16 août, Saint-Roch. Le 4 mai 1619, sa sainteté le pape Paul V accorda pardon et indulgence à tous ceux qui venaient prier à la chapelle.
Aujourd’hui, les paroissiens se rendent, aux mêmes dates et en suivant le même rituel, aux cérémonies qui y sont célébrées.
(*) rogations : processions de supplication instituées au Ve siècle qui se déroulent le jour de la Saint-Marc et les 3 jours précédant l’Ascension, destinées à attirer la bénédiction divine sur les récoltes et les animaux.
Église Saint-Jean-Baptiste
La construction de l’église Saint-Jean commença en septembre 1847, sur la place des Croix. L’entrepreneur de maçonnerie responsable des travaux fut tué par la chute d’un échafaudage et c’est son ouvrier, Belot, un maçon de la Creuse, qui termina le chantier.
L’inauguration eut lieu le 20 juillet 1852. L’église Saint-Jean est unique dans le département de la Loire pour sa forme basilicale et son plafond à caissons. L’autel vient de l’église Saint-Nizier-de-Lyon et dans le clocher se trouve la cloche fondue en 1818 pour l’église Notre-Dame.
Cet édifice n’avait jamais été restauré depuis sa construction. Une association – Rénov’Eglises – a lancé en 2007 l’énorme chantier de restauration intérieure de l’église Saint-Jean. Après 18 mois de travaux, la restauration s’est achevée mi-décembre 2008, et l’église a rouvert ses portes pour la veillée de Noël. L’inauguration officielle ainsi que la dédicace de l’église par l’évêque Dominique Lebrun de Saint-Étienne se sont déroulées le 18 janvier 2009.
La messe d’Épiphanie du 3 janvier 2010 a été télévisée en direct de l’église Saint-Jean-Baptiste sur France 2 dans le cadre de l’émission hebdomadaire « Le jour du Seigneur ».
Église Notre-Dame
Les légendes se mêlent à l’histoire pour raconter la crypte de Notre-Dame-Soubs-Terre qui est, sans contredit, le plus ancien monument de la région.
L’église et la crypte
L’église moderne de Notre-Dame-Soubs-Terre de Pélussin, d’un beau style roman, fut inaugurée vers 1878. Elle remplaça une ancienne église du XIe ou XIIe que l’on disait simple et majestueuse.
La crypte de Notre-Dame se compose d’une nef voûtée en berceau et de bas-côtés reposant sur des piliers carrés sans aucun ornement architectural. Placée autrefois sous le chœur, elle se trouve, maintenant, sous le porche de la nouvelle église. Là est conservée pieusement la statue en pierre de Notre-Dame : la Vierge porte l’enfant Jésus sur le bras gauche et sa tête est ornée d’une couronne dentelée. Son aspect monacal indique une date reculée du Moyen-Âge, elle serait au moins du IXe siècle.
Des siècles d’histoire
Une date, 881, se lisait autrefois sur les parois de la crypte. Cette date peut être rapprochée des événements qui se déroulaient à Vienne à l’époque. Des Lyonnais, fuyant la persécution, seraient venus chercher asile dans les montagnes du Pilat, à Pélussin, où ils auraient élevé un autel à l’image de la mère de Dieu qu’ils avaient apportée avec eux pour être leur consolatrice dans cet exil. C’est autour de la sainte image et sur le même emplacement qu’aurait été érigée, plus tard, la crypte de Notre-Dame-Soubs-Terre. Telles furent les origines de la tradition entourant le culte de la Sainte-Vierge à Pélussin.
Notre-Dame aujourd’hui…
Les fidèles attribuent à la Vierge de Notre-Dame de nombreuses grâces miraculeuses. Plusieurs enfants mort-nés, apportés à ses pieds, auraient donné des signes de vie et reçu le baptême. L’évocation de ces grâces, miraculeuses ou non, atteste de la piété et de la confiance qui entouraient Notre-Dame-Soubs-Terre au XVIIe siècle.
D’autres légendes naquirent au cours des siècles, suscitées par le mystère de la Vierge. Le sanctuaire de Notre-Dame a, comme tous les anciens pèlerinages, sa légende et aujourd’hui, la crypte est un lieu de recueillement pour les pélussinois. La légende transmise par la tradition populaire, qui est souvent la gardienne de vérité, continuera son chemin à travers les générations. Les origines exactes peuvent se perdre dans la nuit des temps, les Pélussinois ont leur paroisse, et une vierge à la beauté insolite, véritable héritage de l’histoire ancienne.
(Inspiré de textes de l’association Visages de Notre Pilat)
La maison Gaston Baty
Gaston Baty est l’un des hommes de théâtre les plus importants au XXe siècle. Membre du Cartel avec Charles Dullin, Louis Jouvet et Georges Pitoëff, il est assurément le plus atypique et le plus contestataire de ces metteurs en scène qui ont théorisé et réformé la discipline théâtrale pour promouvoir un théâtre d’avant-garde aux dépens du théâtre de boulevard. Il était aussi passionné de marionnettes.
Petit historique de la maison :
- 13 octobre 1952 : mort de Gaston Baty dans la maison familiale de La Néranie à Pélussin.
- En 1992 : la maison Gaston Baty et son parc sont achetés par la commune.
- En 1996 : le conseil municipal vote le projet de création du Centre européen de la jeune mise en scène proposé par Daniel Benoin, directeur de la Comédie de Saint-Étienne.
- Entre 1999 et 2000 : la maison Gaston Baty est rénovée grâce à des fonds européens.
- De 2000 à 2006 : le centre européen de la jeune mise en scène est géré par la Comédie de Saint-Étienne et son directeur Daniel Benoin.
- Entre 2006 et 2008 : fin de la convention avec la Comédie de Saint-Étienne.
- En 2009 : étude menée par la NACRE (Nouvelle agence culturelle régionale de Rhône-Alpes). Plusieurs propositions émergent mais c’est celle de conserver ce lieu comme un lieu de patrimoine et de culture qui est retenue.
- En septembre 2010 : à l’invitation de la commune de Pélussin, la compagnie L’Ateuchus, (Virginie Schell et Gabriel Hermand-Priquet), propose un projet de réouverture de la maison Baty autour des arts de la marionnette. Pendant deux ans, la commune et la compagnie L’Ateuchus travailleront à expérimenter et poser les bases de ce projet de lieu dédié aux arts de la marionnette.
- 4 mai 2013 : journée inaugurale du projet de La BatYsse intitulée de Baty à la BatYsse.
- En février 2017 : suite au choix de la commune de Pélussin de ne plus co-porter le projet de La BatYsse, l’association Sur le fil de Baty, constituée d’habitant·es du territoire, est créée.
- Mai 2022 : une nouvelle exposition permanente « La marionnette, objet de lien » s’installe à la maison Gaston Baty.
Les viaducs
En septembre et novembre 1913, afin de poursuivre la ligne de chemin de fer « Saint-Héand-Pélussin » pour rejoindre le bourg de Maclas et desservir les communes de Roisey et Bessey, des projets de viaducs virent le jour. Le premier ouvrage devait être situé peu après la gare.
Lui succédant presque immédiatement, venait le viaduc de Charavine, avec ses 8 arches de 10,20 m. Les travaux furent exécutés de 1915 à 1917.
Devant la pénurie de main d’œuvre – mobilisation oblige – le ministère de la guerre octroya à l’entreprise Mercier des prisonniers de guerre allemands, dont quelques-uns participèrent à l’édification des viaducs, au côté du peu d’ouvriers qualifiés restant dans l’entreprise.
Ce projet avait été approuvé, à la condition que le granit employé à la construction des deux ouvrages offre une résistance à l’écrasement d’au moins 500 kg par cm2.
Voici la description des deux ouvrages, donnée en 1917, lors de la visite de pré-ouverture de la ligne en direction de Maclas :
Viaduc de Pélussin sur la rivière « Le Régrillon »
- En maçonnerie de moellons d’appareil et de mortier de ciment.
- Longueur : 170,80 m.
- Largeur au niveau de la plinthe : 3,80 m et entre garde corps 4 m.
- Arche centrale en anse de panier, de 55 m d’ouverture et de 25 m de montée.
- Hauteur au-dessus du ravin : 45 m.
- Deux voûtes d’élargissement et 10 arches (6 côté Pélussin, 4 côté Maclas) de 10,20 m d’ouverture, avec piliers et tympans en maçonnerie et voûtes en béton de ciment.
- Deux trottoirs de 1,60 m en alignement droit.
- Pente vers Maclas de 0,030 m par mètre.
Viaduc dit « de Charavine » sur le ruisseau « Le Charantonnet »
- Viaduc en maçonnerie de moellons tétués, avec pierrement façon mosaïque.
- Huit arches plein cintre, de 10,20 m d’ouverture, longueur 93,38 m.
- Largeur : 3,40 m au niveau des plinthes et 4 m entre garde corps.
- En courbe de 150 m de rayon, rampe vers Maclas de 0,030 m par mètre.
Les viaducs verront leur activité ferroviaire se terminer avec l’arrêt d’exploitation du petit chemin de fer départemental, appelé « le Tacot » ou « la Galoche ».
Depuis, ils sont devenus un magnifique et agréable lieu de promenade qui permet d’apprécier aussi bien le point de vue sur le Pilat et ses hauteurs que sur la vallée du Rhône et les Alpes.
Le quartier de Virieu
Les lavoirs
La présence de lavoirs (sur la place du Fossé et au- dessous) et/ou d’abreuvoirs à Pélussin est significative en ce qu’elle témoigne de l’importance primordiale et des différents rôles de l’eau. Géographiquement situé sur un promontoire, le village ne bénéficiait pas naturellement d’un passage d’eau. C’est donc par nécessité qu’un canal, dit « bief », fut aménagé à partir du ruisseau du Malatras, situé sur les hauteurs de Pélussin. Ce bief est géré et entretenu depuis près de 6 siècles par une association syndicale.
Son eau desservait les trois quartiers de Pélussin avant de rejoindre le ruisseau du Pompailler au pied du village, et alimentait abreuvoirs, lavoirs, moulins à huile et à farine. L’eau fut également utilisée comme force motrice dès le XVIIe siècle ; elle permit ainsi le développement des usines de moulinage de la soie qui firent toute la grandeur et la renommée de Pélussin.