Fermeture de la chambre funéraire : les élu·es à l’écoute

Retour sur la réunion publique qui s’est tenue mardi dernier pour aborder la fermeture de la chambre funéraire, suite à la non-reconduction de la délégation de service public (DSP) avec FUNECAP. La décision avait suscité des réactions vives parmi les habitant·es, qui avaient exprimé leur inquiétude en signant une pétition.

Une centaine de personnes se sont retrouvées au CinéPilat pour discuter de cette situation. Les élu·es ont expliqué, photos à l’appui, que le bâtiment, vétuste et nécessitant des travaux coûteux ne pouvait être maintenu sans investissement. L’ancien maire, Georges Bonnard, s’est même excusé d’avoir laissé un bâtiment dans cet état. Il faut savoir qu’en 1993, l’engagement, pris par l’équipe municipale de l’époque, conférait un caractère provisoire à l’établissement de la chambre funéraire dans cet immeuble….

Une redevance très inférieure au cahier des charges

Avant la fin du contrat, des propositions de rachat ont été faites à FUNECAP, sans succès, et l’unique offre reçue pour renouveler la DSP a été déclarée irrégulière, empêchant ainsi l’activation de la clause de négociation initialement prévue. En effet, FUNECAP, seul répondant à l’appel d’offres, a proposé une redevance inférieure de 30% aux exigences du cahier des charges et de 40% par rapport à ses versements habituels. Le conseil municipal, n’ayant d’autre choix, a entériné à contrecœur la fin de la DSP en décembre dernier.
L’assemblée a pu prendre connaissance des règles de droit public qui encadrent les DSP, rendant non conforme et impossible à négocier la seule proposition reçue. Les participant·es ont également été informés des contraintes financières liées à l’exploitation de la chambre funéraire et des répercussions de l’ouverture d’une seconde chambre à Chavanay en 2017.

Les participant·es regrettent l’absence de solution

Les habitant·es ont, pour leur part, pris la parole à une trentaine de reprises, pour exprimer leur frustration face au manque de solutions concrètes et à la lenteur des démarches. Ils ont regretté l’absence de concertation en amont et ont insisté sur l’importance de la proximité du service funéraire, suggérant même de solliciter les communes voisines pour partager les coûts. Ils ont souligné la nécessité de trouver rapidement une alternative, l’absence de chambre funéraire posant des problèmes logistiques et émotionnels, notamment pour les proches. Ils ont également déploré d’avoir été mis devant le fait accompli et regretté que la commune n’ait pas consenti l’effort financier nécessaire pour maintenir ce service essentiel. En réponse, il leur a été rappelé que l’argent public ne peut pas servir à l’enrichissement d’une entreprise privée quelle qu’elle soit.

Toutes les pistes sont à explorer

Le maire, Michel Dévrieux, a reconnu, à ce sujet, un défaut de communication préalable et s’est engagé à mieux informer à l’avenir. Les élu·es ont assuré que toutes les pistes sont explorées pour maintenir un service de chambre funéraire sur la commune, notamment en identifiant des locaux disponibles et en explorant des pistes avec les investisseurs potentiels. Par ailleurs, des discussions sont en cours avec FUNECAP, et la municipalité envisage de porter le sujet devant la communauté de communes.
Plus de deux heures d’échanges et de questionnements, parfois vifs, dans un cadre structuré et respectueux qui ont permis à chacun de s’exprimer librement, favorisant ainsi un dialogue ouvert, transparent, et constructif.

Publié le 09/04/2025