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Les Esses

esses1Contrairement à l'idée que l'on s'en fait, le petit chemin en zig-zag appelé "les Esses" qui relie les anciennes usines des Rivières à la Place des croix n'est pas très ancien. Il n'existait pas au moment de la création du premier plan cadastral vers 1840. C'est l'évolution des ateliers de moulinages industriels qui a été à l'origine de la création des Esses.

Au XVIIème et XVIIIème siècles, la plupart des ateliers se trouvaient à Virieu, rassemblés autour du vieux château, et alimentés, pour ceux qui tournaient à la force hydraulique, par le bief de Virieu. Les moulins entassés et imbriqués les uns sur les autres, ne permettaient pas les agrandissements que nécessitait l'essor de la production soyeuse. Au XVIIIème siècle, les grandes familles de mouliniers qui avaient déjà construit des ateliers dans la Rivière pour mieux utiliser l'eau, s'intéressent très vite aux nouvelles chaudières à vapeur qui permettent d'entraîner les moulins à soie toute l'année sans se soucier du niveau des eaux du ruisseau. Ils firent alors construire des usines avec des cheminées pour les locomotives à vapeur, telles que nous en voyons les ruines, encore aujourd'hui. C'était le plein essor de la soierie pélussinoise. Les moulinières, les mécaniciens, les commis en soie habitaient encore Virieu et allaient travailler en passant par le vallon.esses2

En 1848, après quelques incidents et contestations, la nouvelle église des Croix fut construite et la Place du même nom fut créée sur un terrain accidenté et rocheux. A l'instigation du Maire de l'époque, Jullien du Colombier, des commerces et des maisons se sont construits autour de la nouvelle place. Une agglomération est née à mi-chemin entre Virieu et Pélussin (Notre Dame).

En quelques décennies, les commerçants, les ouvrières, les marchands de soie et les artisans façonniers, se sont installés et le nouveau bourg de Pélussin est devenu très peuplé. Les usines les plus importantes étant aux Rivières, un perpétuel va et vient de gens allait du bourg aux usines. Pour aller plus rapidement, ils descendaient et remontaient tout droit à travers la côte, plutôt que d'aller faire le tour par la route de Maclas.

Au cours des années, sans doute les utilisateurs (ou la municipalité d'alors) aménagèrent-ils le sentier et construisirent les murettes et marches successives.

Du grand hôtel du Mont Pilat à l’hôtel brûlégrand hotel1A

L’hôtel du Mont Pilat - « station climatique » - était situé à 1 270 mètres d’altitude, au lieu-dit « La chaux de l’Egallet ».
Sa construction est commencée en 1896. Il est alors destiné à rivaliser avec le célèbre établissement de Righi, en Suisse.

Le bâtiment de trois étages comprenait une aile adossée à un corps plus élevé, de section carrée, qui se terminait par un toit pointu. Sous les combles de ce toit, se trouvait une chapelle dédiée à la Vierge Marie.

Il reçut ses premiers convives le 19 mai 1898 pour le banquet annuel du club alpin de Lyon. Inauguré le 9 juillet 1898, « l’hôtel sanatorium », comme on le nommait à l’époque, comptait 35 chambres et 109 fenêtres.

En 1903, une seconde aile, aussi grande, mais plus simple et sans ornementation est construite symétriquement à la première. Ceci porte la capacité d’accueil de l’hôtel à 120 lits.
De la gare de Chavanay à l’hôtel, il fallait compter 18 km dont la moitié dans les bois et 3 heures de voiture à chevaux.

grand_hotel2A.jpgLa clientèle était composée de riches industriels et de membres des cours royales d’Europe.
En 1904, le sanatorium est devenu « station climatérique ». L’hôtel avait alors l’électricité, le chauffage central, le téléphone, l’eau courante, les sanitaires, des billards, un tennis, une chambre noire pour les photographes, un garage et une chapelle.
En 1914, la guerre sonne le glas pour le grand hôtel.
Le 4 juillet 1920, l’hôtel est repris par un entrepreneur stéphanois de transports automobiles. Et en 1931, un incendie mystérieux ravage les bâtiments ne laissant que des ruines, rasées par mesure de sécurité en 1999.


Une plaque d’information permet aux touristes de passage à la chaux d’Egallet de situer l’endroit de cet établissement majestueux. En moins d’un siècle, la nature a repris ses droits…

 

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L’eau minérale de Virieu

eau_A.jpgLe thermalisme et les eaux minérales sont connus depuis l’Antiquité. Les préhistoriens ont constaté que beaucoup de sources recensées sont situées près d’un oppidum ou d’un chatelard préhistorique ou romain. De là à penser qu’au moment où nos ancêtres se sont sédentarisés, ils ont choisi l’emplacement de leurs villages près des sources guérisseuses ou qu’ils estimaient bénéfiques. Certains prétendent qu’ils divinisaient les sources. Ce qu’il y a de sûr, c’est que nos ancêtres croyaient aux vertus de certaines eaux et aux maléfices de quelques autres.

Les romains créèrent de nombreuses stations thermales. Les rois de France et les empereurs firent de nombreuses cures et buvaient de l’eau de source minéralisées.

 

Depuis quand une source minéralisée existe-t-elle à Pélussin ?

Est-elle à l’origine de l’implantation d’un château sur le site de Virieu ?

Elle fut découverte ou redécouverte par Monsieur Auger dans sa propriété de Virieu. Autorisée par l’Académie de médecine le 27 avril 1876 ; elle fut exploitée jusqu’à l’approche de la guerre de 14. Elle était installée dans les caves sous la vieille halle de Virieu où l’on voit encore les restes d’installation d’exploitations.

Dans l’arrondissement de Saint-Etienne, il n’existe pas d’autres sources minérales comme il y en a à Saint-Galmier (Badoit) ou à Montrond.

L’eau de la source de Pélussin, très ferrugineuse, était conseillée par le corps médical pour traiter les chloroses et les anémies et elle était aussi digestive.

Mais elle était peu minéralisée par rapport aux sources concurrentes. Le faible débit de la source et les difficultés de distribution firent que cette dernière connut, dès le départ, des aléas financiers que ses promoteurs ne réussirent jamais à surmonter vraiment. Plusieurs sociétés d’exploitation se succédèrent pendant la trentaine d’années de son activité. Appelée successivement : Sources des Eaux Minérales de Virieu ; Source Mont-Pilat ; Source des Eaux Minérales de Pélussin… il est difficile aujourd’hui, de s’y retrouver dans les différentes sociétés d’exploitation car, souvent, les mêmes noms sont cités.

Un des gérants, Monsieur Brun, de Pélussin, fut un précurseur. Il lança une fabrication diversifiée de boissons gazéifiées : limonade, limonades au citron, à l’orange, semblables à nos sodas d’aujourd’hui…
Mais notre région vinicole n’était pas apte à accepter ces nouvelles boissons et la vente sur Lyon et Saint-Etienne nécessitait à l’époque des transports onéreux.

Les eaux minérales du Mont-Pilat sont bien connues aujourd’hui des collectionneurs de cartes postales car les exploitants éditèrent, à titre de publicité, des cartes postales caricaturant les hommes politiques de l’époque.
Elles valent aujourd’hui très cher et contribuent à la renommée du Mont-Pilat !  Petite consolation pour ces promoteurs de ce qui aurait pu être le facteur essentiel de l’essor touristique de Pélussin.

Cristal du Mont-Pilat… espoirs déçus

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En 1995, la Mairie de Pélussin a décidé de faire réaliser des forages d’essais pour vérifier la présence ou non d’eau minérale au quartier de Virieu.

Les deux forages ont été réalisés à 110 mètres de profondeur, au pourtour d’une fracture géologique orientée d’ouest en est, passant sous la Croisette et le quartier de Virieu, et plongeant en direction de la vallée du Rhône.

Les indices favorables repérés par le bureau d’études ANTEA n’ont pas été validés par l’expérience. Il n’y a que très peu d’eau. Cette information est certes décevante mais lève alors définitivement toutes les incertitudes sur les possibilités de relancer l’exploitation des Eaux Minérales Cristal du Mont-Pilat.

A l’époque, il faudra donc se résoudre à abandonner tout projet d’implanter une usine d’embouteillage et de redémarrer l’exploitation de la source d’eau minérale autorisée par l’Académie de Médecine en 1876.

La chapelle Sainte-Marie-Madeleine

Au XVIIème siècle, au cœur de la forêt communale de Pélussin, Catherine de Morge fait construire un ermitage pour accueillir Frère Laurent Drouault, le premier ermite du Pilat. Il est rejoint par le père Paul de Gévaudan en 1650, puis en 1660 par le père Jean Bruzeau qui lui succède et fonde une communauté.

La petite communauté de la Madeleine s’accroît successivement au fil des années et forme une congrégation de solitaires qui prend pour modèle les anciens solitaires d’Egypte. Ses actions bienfaitrices résonnent dans tout le pays : “La plus grande partie du temps, les ermites s’emploient à la lecture, à l’oraison et aux conférences. L’autre étant destinée aux ouvrages manuels pour pourvoir à leur subsistance. Les frères sont obligés de faire la quête et vivre d’aumône corporelle et spirituelle en consolant et visitant les affligés ou en instruisant les ignorants” (Voyage au Mont Pilat du Dr Francus - 1788 -).

chapelle madeleine1AEn 1674, le père Bruzeau quitte Pélussin et fonde la communauté d’ermites de Saint-Montant en Ardèche. Le père Hilarion lui succède et meurt en 1702, année où la chapelle de la Madeleine est rattachée à la paroisse de Pélussin. Elle est bénie par le curé Perret de Pélussin avec la volonté de l’archevêque de Vienne. Le dernier ermite connu, le frère Joseph, est reçu en 1719. On sait que des réparations ont eu lieu en 1801 et depuis quelques années, la chapelle est sous la coupelle bienfaitrice de bénévoles en mission pour lui redonner vie.
Jusqu’au milieu du siècle dernier, la chapelle est un lieu de pèlerinage. Avant la fête de l’Ascension, à l’occasion des rogations*, une procession a lieu à la chapelle.

Deux fois l’an, des célébrations s’organisent : le 22 juillet, on prie sainte Marie-Madeleine pour sa fête et le 16 août, Saint-Roch. Le 4 mai 1619, sa sainteté le pape Paul V accorde pardon et indulgence à tous ceux qui viennent prier à la chapelle. Aujourd’hui, comme autrefois, les paroissiens se rendent, aux mêmes dates et avec le même rituel aux cérémonies qui y sont célébrées.

(*) rogations : processions de supplication instituées au Vème siècle qui se déroulent le jour de la Saint-Marc et les 3 jours précédant l’Ascension, destinées à attirer la bénédiction divine sur les récoltes et les animaux.

Eglise Saint Jean
Place des Croix
42410 Pélussin

eglise stjeanLa construction de l'église commence en septembre  1847, sous la direction de l'architecte CHAMBEYRON de Rive de Gier et son inauguration a lieu le 20 juillet 1852. 
L'entrepreneur de maçonnerie qui construit l'église est tué par la chute d'un échafaudage. C'est son ouvrier BELOT, un maçon de la Creuse, qui termine.

L'autel vient de l'église Saint-Nizier-de-Lyon.

Dans le clocher se trouve la cloche fondue en 1818 pour l'église Notre Dame.
L'église Saint Jean est unique dans le département de la Loire pour sa forme basilicale et son plafond à caissons.

Cet édifice n'avait jamais été restauré depuis  sa construction en 1848 .

Une Association - Rénov'Eglises a lancé en 2007 l'énorme chantier de restauration intérieure de l'église. Après 18 mois de travaux, la restauration est achevée mi-décembre 2008, l'église rouvre ses portes pour la veillée de Noël.

L'inauguration officielle ainsi que la dédicace de l'église par notre Evêque le Père Dominique LEBRUN se sont déroulées le 18 janvier 2009.

La messe d'Epiphanie du 3 janvier 2010 a été télévisée en direct de l'église Saint Jean Baptiste sur France 2 dans le cadre de l'émission hebdomadaire "Le jour du Seigneur".

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