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Suite aux inondations, habitants sinistrés et services des collectivités se retrouvent

Le 26 novembre, la mairie a accueilli les habitants sinistrés des inondations d’octobre à venir échanger en réunion publique avec des interlocuteurs clés, s’exprimer sur ce qui leur est arrivé, poser leurs questions et dire leur inquiétude. Les réponses possibles en fonction des moyens et compétences de chaque collectivité ont été explorées.

Une quarantaine d’habitants des zones attenantes aux ruisseaux de Bassin et du Régrillon, recouvrant les secteurs du Moulin d’Éparvier, du Berthoir et en aval jusqu’au bas de Grégoire Filliat, se sont réunis avec les élu⋅es, les représentants des services de la Commune, du Département, de la DDT et de la Police de l’Eau, du Syndicat des 3 Rivières et de la Communauté de Communes.

Une réunion qui a permis aux différents services d’exposer et de clarifier leurs missions et rôles respectifs ainsi que les compétences et moyens dont ils disposent, de donner la parole aux habitants sinistrés, puis d’échanger pour répondre aux questions, attentes et préoccupations.

Paroles et témoignages des habitants sinistrés

À tour de rôle, les habitants sont intervenus pour énoncer les dégâts qu’ils ont subis et surtout leurs difficultés pour accéder à leur logement. Les hameaux et sites sinistrés abordés lors de cette rencontre sont le Moulin d’Éparvier, le Berthoir haut et Bas, Les Rivières, l’impasse de la Soie, le chemin Grégoire-Filliat. Certains habitants sont totalement isolés, sans possibilité d’accès. Au hameau du Berthoir le Bas, six habitations sur huit ont dû être évacuées.

Les dégâts évoqués concernent les dommages aux routes et chemins d’accès, parfois entièrement détruits et ne permettant pas l’arrivée des secours, l’accès impossible à l’eau potable, les dommages aux ouvrages (murs de soutènement), aux véhicules, aux berges des cours d’eau. Des problèmes d’assainissement ont été occasionnés, avec une pollution en cours du milieu naturel.

Les habitants ont déploré que, depuis plusieurs années, certains propriétaires entretiennent peu les berges. Beaucoup de pierres, de sables et de boue ont été emportés et le cours de l’eau a été dévié sur certains secteurs où il passe plus près des bâtiments, risquant de causer des dommages supplémentaires si rien n’est fait rapidement pour y remédier.

Les habitants ont demandé que les accès et la sécurisation soient effectués au plus vite, même de façon provisoire, afin qu’ils puissent dégager et nettoyer, circuler et se faire livrer pour le chauffage. Deux points importants semblent contradictoires mais devront être gérés au mieux : le besoin d’agir dans l’urgence mais avec toutefois des travaux viables vis-à-vis du dérèglement climatique et d’autres épisodes similaires possibles. La saison hivernale vient compliquer la situation avec le gel du réseau d’eau potable provisoire. Par ailleurs, les véhicules endommagés doivent être présentés aux assureurs pour expertises et indemnisations. Les besoins financiers sont cruciaux et les habitants ont demandé de l’aide pour chercher des fonds, tenant aussi compte des impacts sur les entreprises locales. 

Les habitants du Berthoir ont demandé à avoir un seul donneur d’ordre pour la reconstruction des berges, pour simplifier la gestion des travaux entre les riverains impactés. Les agriculteurs ont sollicité la remise en état du pont du Moulin et des routes. La question des lieux de dépose des détritus à évacuer a été posée. La problématique de la coordination entre les services de l’État et les assureurs a également été évoquée.

Suite aux demandes, il a été décidé prioritairement de prévoir un rendez-vous avec les entreprises, le syndicat des 3 rivières et la Police de l’Eau pour définir les travaux à prévoir sur le cours d’eau du Berthoir le bas afin de remettre le ruisseau dans son lit au plus vite… La DDT va envisager la possibilité d’abonder via le fond vert mais pour ce faire il faut que la maîtrise d’ouvrage soit portée par la commune. Quant au Fonds Barnier, il ne sera mobilisable que par dérogation et il faut encore voir qui pourra prétendre à ce dispositif.

Les sujets suivants concernant la circulation ont été évoqués avec le Département :

  • Hameau du Berthoir le Bas, aujourd’hui totalement isolé, pont et chemin d’accès ayant été complètement détruits : un accès est envisagé par une parcelle départementale. La Mairie a interpellé dans ce sens le Président du Conseil Départemental.
  • La départementale D7 entre Pélussin à Chavanay n’est pas prête de rouvrir.
  • Une nouvelle découverte de dommage vient d’être constatée sur la départementale Maclas – St-Pierre de Bœuf, qui risque de repousser la réouverture, notamment pour les véhicules lourds.

La commune, de son côté, a mandaté un bureau d’étude afin d’émettre des préconisations et d’évaluer la reconstruction. Un diagnostic et un arbitrage pour les travaux seront effectués en programmation pluriannuelle d’investissement. La commune a informé les habitants du Berthoir Haut d’un rapport du BRGM (Bureau de Recherches Géologiques et Minières) reçu le jour même, analysant entre autres l’impact du glissement terrain survenu le long de la voie d’accès et les conditions de sécurité à respecter : ce document leur a été transmis à l’issue de la réunion.

Des études complémentaires pourront être nécessaires, afin de voir comment limiter l’impact en cas de nouvelles intempéries. La commune pourra donc donner une perspective aux habitants sur les travaux prioritaires et sur le plus long terme début 2025.

La Direction Départementale des Territoires, pour sa part, coordonne les services de l’État sur le territoire en ce qui concerne les politiques agricoles, environnementales, d’aménagement et d’urbanisme, de logement et construction et de prévention des risques. Elle agit sur la « Police de l’Eau » et les travaux urgents. La mission de la Police de l’Eau consiste principalement à faire respecter la réglementation sur l’usage, la protection et la qualité de l’eau, pour protéger les conditions de vie aquatique dans les cours d’eau. En situation d’urgence, la Police de l’Eau donne son accord pour effectuer les travaux urgents et nécessaires au bon écoulement et à la protection des berges et des biens :

La communauté de commune du Pilat Rhodanien assure le lien avec les habitants, notamment pour la compétence eau potable. La CCPR a délégué au Syndicat des 3 Rivières la compétence GEMAPI (Gestion des Milieux Aquatiques et Prévention des Inondations). Par convention avec les propriétaires limitrophes aux cours d’eau, le Syndicat, en fonction des enjeux et des priorités et de façon à anticiper de prochaines inondations, peut assurer la gestion du nettoyage du lit de la rivière, l’élagage, la gestion des embâcles, le curage du lit et mener une étude pour repenser le lit de la rivière. L’entretien des berges jusqu’au milieu du lit de la rivière est à la charge des propriétaires des terrains.

Retrouvez ici les informations utiles concernant les inondations du 17 octobre 2024