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Un autre été de la culture à Pélussin : Les compagnies théâtrales à la rencontre des jeunes et aînés

Interviews croisées de Leïla Bernard, conseillère municipale à l’action culturelle,  Virginie Schell (Cie L’Ateuchus) et Sandrine Furrer (Cie Karnabal)

En juillet, des stages animés par les compagnies théâtrales ont été organisés pour les jeunes de l’EVS et les résidents des Bleuets.

Quels étaient les objectifs recherchés ?

  • Leïla Bernard : Notre héritage commun alimenté par la culture populaire est au cœur du projet municipal d’accueil et de soutien à la création, d’offre artistique et culturelle pour tous. Nous souhaitons favoriser tout au long du mandat des partenariats entre la commune et les compagnies, qui génèrent des occasions de rencontres et de transmission réciproques entre habitants et artistes. C’est dans ce cadre que cet été deux médiations culturelles d’importance ont eu lieu, à destination des jeunes et des aîné·es, dans le cadre du projet de La BatYsse, lieu dédié aux arts de la Marionnette. Ainsi les projets artistiques et culturels se nourrissent de la participation des habitants, à qui les compagnies font découvrir leur processus de création par des ateliers immersifs.

Pouvez-vous revenir sur les médiations proposées ?

  • Leïla Bernard : L’une a été réalisée avec la Cie L’Ateuchus, partenaire de la commune sous convention pluriannuelle d’objectifs depuis 2023 et présente sur le territoire depuis 2011 pour faire vivre, avec l’association pélussinoise « Sur le fil de Baty »,  le projet culturel de La BatYsse. Du 8 au 19 juillet, Virginie Schell et Gabriel Hermand-Priquet ont animé plusieurs rencontres autour de leur création en cours avec des pensionnaires de la maison de retraite des Bleuets. La thématique abordée était celle du temps qui passe et transforme. Il y a eu une conférence sur la marionnette, un atelier sur le corps et le toucher, des interviews en petits groupes…
  • Virginie Schell : Ces moments d’échange ont été très précieux pour nous sur un plan humain tout autant que pour notre travail. Pendant l’écriture de chacun de nos spectacles, nous choisissons de mettre en jeu les thématiques qui sous-tendent le projet avec le plus grand nombre de personnes possible. Pour cette création abordant le temps, qui de plus expert que nos aîné·es ? Nous leurs avons donc proposé tout un tas de questions différentes comme par exemple « Qu’est-ce que le temps qui passe a à nous offrir ? » Nous avons joué avec les corps, les esprits et les marionnettes et ces rencontres ont donné l’envie à L’Ateuchus comme aux Bleuets de poursuivre cette collaboration sur le long terme.

Comment cela s’est-il passé avec les jeunes de l’EVS ?

  • Leïla Bernard : Onze jeunes de l’Espace de Vie Sociale ont participé du 15 au 19 juillet au stage « Les mondes imaginés » animé par Sandrine Furrer et Michel Ozeray, de la Cie Karnabal. Il leur a été proposé de découvrir les pratiques du Stop Motion et de la pixilation – animations image par image et en volume. Pour les jeunes, cela a été une occasion unique de s’impliquer dans la création d’une œuvre, de déployer leur potentiel créatif, dans une ambiance collaborative.
  • Sandrine Furrer : Ça a été très chouette, surtout le passage de mise en son avec chacun en individuel. Ils ont beaucoup apprécié de choisir et manipuler les sons et la technique du montage son qui requiert une écoute fine des transitions et une petite habileté de manipulation du logiciel. Belle expérience! On s’est amusé et on a un peu travaillé en finesse aussi…

D’autres belles occasions comme celles-ci pour les prochains mois ?

  • Leïla Bernard : Bien sûr, nous allons poursuivre avec d’autres propositions. À venir, parmi les nombreux rendez-vous culturels prévus, le programme de la rentrée de la BatYsse, avec de nombreuses rencontres entre septembre et novembre (spectacle, apéro-rencontre et atelier…). La Cie Karnabal et son « Cabinet merveilleux » reviendront eux aussi à Pélussin jusqu’à l’hiver 2025, pour créer au contact des habitants. On peut se réjouir qu’une commune rurale comme Pélussin, pour peu qu’on le veuille et qu’on y travaille, puisse promouvoir une culture bien vivante pour tous ses habitants. C’est ce dont tous les projets et médiations artistiques, notamment grâce à La BatYsse, font la preuve tout au long de l’année. Avec des résidences d’artistes comme celles de cet été, financées au travers de l’« Été culturel » par la DRAC, c’est tout un environnement créatif et immersif qui continue de s’ouvrir aux pélussinois⋅es, et c’est ce que nous recherchons.